Ju-jutsu Traditionnel

Le Ju-Jutsu Traditionnel

Il existe de très nombreuses écoles de ju-jutsu à travers le monde. Si à l’origine, le ju-jutsu est un art martial japonais, il en existe aujourd’hui de très nombreux styles qui se sont échappés du Pays du Soleil Levant.

A l’origine, le ju-jutsu était enseigné aux samouraïs, une caste de chevaliers qui émergea au VIIIème siècle au Japon. Ces guerriers, fortement armés, devaient faire preuve d’une solide habilité au combat corps à corps, une fois désarçonnés. C’est pourquoi chaque clan développa sa méthode et ses techniques de lutte à main nue, en s’inspirant de la boxe chinoise, entre autres. Le ju-jutsu ou plutôt; les ju-jutsus étaient nés.

A travers les âges, des centaines d’écoles, autant qu’il y avait de clans, ont vu le jour et bien peu ont survécu. L’abolition de la caste samourai au XIXème siècle, les lois limitant l’enseignement des arts de combat et l’usure du temps ont eu raison de bien d’entre elles.

L’évolution d’une école y est aussi pour beaucoup. En effet, un élève élevé au niveau de la Maîtrise avait choix : rester au service du soke, le maître dirigeant l’école ou s’en aller fonder sa propre école, complétant ses connaissances auprès d’autres maîtres et aménageant son enseignement en fonction de ses propres choix.Très récemment, Me Jigoro Kano fonda ainsi le judo et Me Morihei Ueshiba, l’aikido. Deux disciplines inspirées du ju-jutsu.

Notre ju-jutsu a suivi exactement la même voie. Historiquement, notre méthode est inspirée par une école nommée Hakkô-ryû, elle-même inspirées par d’autres écoles:  Daitōryū aikijūjutsu, Kito-ryū, Takenuchi-ryū et Tenshin-shinyo-ryū. Néanmoins, nos responsables techniques sont en contact avec d’autres maîtres pour continuer à parfaire notre méthode, parce que traditionnel ne veut pas dire figé et poussiéreux, mais bien ‘inspiré du passé’.

Notre « école » est dirigée par un groupe de hauts grades chargés de constamment valider notre chemin dans les arts martiaux en confrontant nos connaissances et celles des autres écoles. Parfois regarder par la fenêtre aide à comprendre le cœur de la maison.

Compétition ? Non… Pas chez nous. Notre but est d’enseigner une voie d’évolution personnelle par la pratique des « katas » (une série de mouvements travaillés jusqu’à la perfection avec un partenaire), de la self-défense et du travail au sol. Nous ne voulons pas, même si nous respectons énormément les pratiquants compétitifs, former de combattants mais plutôt des personnes travaillant sur elles-mêmes pour leur évolution subtile.

L’essayer, c’est l’adopter… il n’y a pas d’âge limite. On est jamais trop vieux, trop rouillé pour commencer. Beaucoup le disent, le plus difficile, c’est de monter sur le tatami… et d’en descendre.